La Mondialisation de la main-d’œuvre

La Mondialisation n’est pas un nouveau sujet, mais avec le temps et compte tenu des autres révolutions économiques et technologiques, le phénomène n’a pas cessé de prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, ce terme revient au cœur du débat et il est associé à un autre sujet qui devrait également capter d’attention de beaucoup de monde : la télémigration. Avec le télétravail et les avancées technologiques, la globalisation du télétravail est devenue une réalité à laquelle deux parties doivent faire face. En effet, télétravailleurs et recruteurs peuvent tirer profit de cette situation. Que définit ce nouveau profil de travailleur à distance et quelles sont les mesures à prendre par les employeurs afin de recruter les bonnes personnes ? Explications…

Télémigrants : qui sont-ils ?

Le terme existe depuis 2019. Selon la définition fournie par Richard Baldwin, celui qui l’a inventé, un télémigrant est une personne établie dans un pays et qui travaille dans un bureau situé dans un autre pays. Il s’agit d’un type de travailleur qui bénéficie d’un intérêt particulier avec un travail à l’étranger. Ceux qui ont déjà acquis plus d’expérience dans le domaine du télétravail voient cette opportunité comme un moyen efficace pour viser des postes plus haut placés. Les nouveaux diplômés et les novices, notamment les jeunes, considèrent que la télémigration est une aubaine pour découvrir le monde et débuter une carrière à l’internationale sans avoir à quitter leur pays.

Un travailleur en télémigration peut avoir de simples compétences pour coder des images, mais la caractéristique majeure de ce profil la plus recherchée par les recruteurs à l’étranger est centrée sur des compétences techniques pointues. Les profils les plus prisés s’inscrivent alors dans les métiers du web, les nouvelles technologies, la traduction, etc.

Employer des télémigrants : un challenge pour les recruteurs

Pour préserver sa notoriété, suivre la concurrence internationale et assurer le développement pérenne de leur business, chaque manager doit constituer la meilleure équipe pour la réalisation de leurs projets. Il ne souhaite qu’une seule chose : recruter la main-d’œuvre la plus qualifiée tout en préservant l’économie de l’entreprise. Le recrutement international d’une main-d’œuvre présente une opportunité, mais foncer tête baissée dans ce processus de recrutement novateur pourrait avoir des conséquences désastreuses.

Avant de recourir à la main-d’œuvre issue de la télémigration, les recruteurs, notamment les PME et ETI, doivent prendre quelques mesures :

• Le recrutement d’un salarié télémigrant doit être seulement réalisé après analyse des besoins de l’entreprise. Il faut avoir un plan qui est efficace sur le long terme. L’entreprise doit également prévoir un budget nécessaire à cet effet.

• Compte tenu de la complexité de ce mode de recrutement, il est préférable pour les entreprises qui recrutent de solliciter les services des prestataires spécialisés dans ce domaine. Ces experts ont des connaissances précises et à jour concernant les aspects fiscaux et légaux afférents.

• Recruter en internationale est une décision qui doit être prise avec l’approbation ou, du moins, en toute transparence vis-à-vis de l’équipe interne. Un plan d’intégration est primordial pour que chaque membre de l’équipe se sente concerné et plus motivé.

• Anticiper les changements apportés par le recrutement de télétravailleurs est également nécessaire afin de s’assurer de relever tous les défis. Il faut tout étudier et penser à des solutions à l’avance, selon les différents cas possibles : départ brusque d’un employé télémigrant, contexte de décalage horaire, différences culturelles, etc.

Le monde et le marché de travail ne cessent d’évoluer et la télémigration semble avoir trouvé sa place pour une durée indéterminée. Bien préparé, cela peut constituer une solution à la pénurie de main-d’œuvre et un moyen de diminuer considérablement le taux de chômage, notamment dans les pays destinataires des emplois délocalisés.
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